EMC

 

 « La connaissance réelle » repose sur un instinct ou sur une participation mystique avec autrui. On pourrait dire que ce sont « les yeux de l’arrière plan » qui voient, dans un acte impersonnel d’intuition » disait Carl Gustav Jung. Une autre réalité certes, bien difficile à percevoir, masquée par tous nos sens, par nos convictions, par notre lecture particulière du monde, nos croyances.

 

 Notre cerveau contrôle tous nos rapports avec le monde qui nous entoure. Il nous présente une grille de lecture mais la carte n’est vraiment pas le territoire.

 

 Tout comme cette notion de conscience qui reste à définir…

La réalité n’est pas la même pour tous les êtres vivants et nous pouvons même dire que chaque être vivant possède sa propre réalité.

 

 Une infinité d’exemples témoignent de cette diversité d’approche de la réalité: une majorité d’animaux ne voit qu’en noir et blanc, d’autres voient l’ultraviolet et certains distinguent les infrarouges. Des insectes voient la lumière polarisée et quelques oiseaux perçoivent le champs magnétique terrestre. Infrasons et ultrasons sont même perceptibles par certains d’entre eux.

 

 D’autres caractéristiques peuvent être aussi citées telles que la sensibilité au magnétisme, les principes d’écholocation (mode d’orientation de certains animaux par émissions d’ultrasons), de toucher à distance (ressentir les vibrations des éléments, les champs électriques), la perception du temps (perception des mouvements à des fréquences très rapides)…

 

 Et n’oublions pas toutes ces capacités animales jugées « paranormales » telles que la télépathie, la capacité à prévenir d’un danger, à prévoir le retour du maître, à le retrouver à des milliers de kilomètres, etc.

 L’homme possède lui aussi de telles capacités « paranormales » mais il les a délaissées au cours des temps préférant faire confiance à la Science pour lui expliquer l’Inexplicable.

 

 Cette dernière lui a bien rendu en le plongeant dans une version bien épurée, pleine de certitudes avec cette foi inébranlable pour Mère Logique.

 

 Mais nous le savons bien: la Science ne l’a pas infuse et lorsque nous traitons du dossier des Etats Modifiés de Conscience le discours scientifique reflète effectivement celui d’une conscience, d’un esprit bien ordinaire.

 

 Georges lapassade, philosophe et sociologue français, nous définit ainsi le sujet: « Sous l’étiquette « états modifiés de conscience »(EMC) on rassemble un certain nombre d’expériences au cours desquelles le sujet à l’impression que le fonctionnement habituel de sa conscience se dérègle et qu’il vit un autre rapport au monde, à lui-même, à son corps, à son identité ». Expérimenter une réalité différente sans références à notre réalité ordinaire… pas facile me direz-vous et pourtant, nous l’expérimentons tous les jours et même plusieurs fois par jour. A chaque fois que nos circuits neuronaux spécialisés sont saturés et se déconnectent notre conscience n’est plus en phase avec notre réalité consensuelle. Nous ressentons tous cette période de la journée où notre capacité d’attention et d’analyse sont en berne et là… nous expérimentons déjà une légère modification de notre état de conscience. Qui n’a pas connu cette phase d’endormissement au volant de sa voiture sur une autoroute ? Durant toutes ces nuits de sommeil, qui n’a pas rêvé d’une très belle… passons.

  Nous sommes aux portes de l’EMC et le répertoire des différents états nous est ouvert alors, pourquoi ne pas en lire quelques lignes et qui sait… se rappeler peut-être de certains évènements, de quelques souvenirs, avec un regard différent, une approche moins conceptuelle.

 

 Et même si cette nouvelle vision, cet éveil de conscience se trouve quelque peu chahuté par nos certitudes, notre logique, l’ « expérimentateur » en ressort réellement « modifié ».

 

 De nouvelles règles se présentent à lui et une notion toute particulière s’impose alors comme un principe absolu: l’interdépendance. En parlant de cette dernière, Daniel Maurer nous dit: « Ressentie comme une règle capitale lors d’un état modifié de conscience transcendant, elle s’avère indissociable de la présence voilée de l’ « autre réalité », domaine potentiel d’une forme de survie de la conscience. Expérimenter par soi-même un tel phénomène, éprouver la nature indicible de la réalité transphénoménale, est encore la meilleure façon d’éprouver la perméabilité du mur de la réalité ordinaire.

 

 Nul plaidoyer ne démontrera mieux la pertinence de l’hypothèse survivaliste que ce vécu personnel, nulle argumentation ne nous persuadera davantage que notre propre réalité est également inscrite dans « l’autre réalité ». 

1. Monroe R., « fantastiques expériences de voyage astral », Laffont, 1990.
2.Ring, « sur la frontière de la vie », Laffont, p.405.

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