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 « Nous avons en grande partie perdu la sensibilité qui nous prévenait autrefois des dangers imminents, nous permettait de percevoir instantanément la qualité d'une personne ou d'un lieu, de communiquer sans paroles, de faire face d'emblée de manière directe à notre environnement. Cette sensibilité primordiale n'a pas disparu. Si elle reste latente chez la plupart d'entre nous, elle demeure atrophiée par l'utilisation exclusive de la logique classique et d'une vision intellectualisée du monde » nous dit Jean-Paul Thenot, docteur en psychologie clinique.

 

 Les différentes perceptions extrasensorielles (PES) peuvent être divisées en deux grandes catégories : celles recouvrant les faits psychiques (la pensée) et celles recouvrant les faits matériels (la matière).

 

 Nous abordons là évidemment un sujet bien particuliers et traiter de la réalité des phénomènes paranormaux est une entreprise certes périlleuse. Mais comme nous le rappelle J-P Thenot : « Ces phénomènes, il n'y a pas à y croire. En tant que scientifique, nous n'avons pas recours à la foi, nous étudions des faits ».

 

 Alors quoi de mieux que cet exemple pour amorcer une approche tout en douceur.

 

 Morgan Robertson, auteur américain, nous laissa une ouvre très particulière, en 1898, un roman intitulé :« Futility or the wreck of the titan » (« le naufrage du Titan » en français).

 

 Il y raconte en effet le naufrage d'un grand paquebot nommé Titan réputé insubmersible. Ce dernier heurte un iceberg en avril et en Atlantique Nord avant de sombrer avec un grand nombre de passager à son bord, faute évident de canots de sauvetage.

« C'était la plus grande embarcation voguant sur les flots et la plus prestigieuse création de l'homme. Toutes les sciences et tous les corps de métiers connus de notre civilisation avaient contribué à sa construction et assuraient sa maintenance. Insubmersible, indestructible, il transportait le nombre minimum de chaloupes » écrit Robertson et cela quatorze ans avant le plus grand désastre maritime civil de tous les temps (et par conséquent avant la construction même du célèbre Titanic).

Robertson décrit également dans les moindres détails son navire imaginaire, son système téléphonique interne, son principe d'étanchéité des cloisons, le nombre de musiciens dans l'orchestre, la salle de bal et. son manque évident de canots de sauvetage.

 

 Le Titanic percuta bien en avril et en Atlantique Nord un iceberg en perdant 1500 passagers par manque d'embarcations de sauvetage.

 

 Certains n'y verront que coïncidences quand d'autres nous parlerons de prémonitions : peu importe, l'essentiel est d'ouvrir le débat. Lorsque nous traitons du paranormal, l'engouement suscité par le sujet ne fait jamais défaut : du simple scepticisme à une crédulité infantile, d'un rejet ou déni le plus absolu à un militantisme des plus inconsidérés.

 

 Le terme même de « para-normal » peut sembler inadapté : qui peut prétendre posséder la définition exacte de la Normalité ? Et comment vérifier scientifiquement ces phénomènes ?

  De nombreuses expérimentations ont été réalisées dans la plupart des domaines extrasensoriels et nous essayerons d'en retenir les plus marquantes.

 

 Nous avons vu que ces phénomènes pouvaient être différenciés en deux groupes : celui des faits psychiques tels que la télépathie, la clairvoyance, la précognition (tournée vers l'avenir) ou voyance et la rétrocognition (tournée vers le passé) et celui des faits matériels tels que la psychokinèse.

 

 De nombreux instituts ou universités à travers le monde ont réalisé des expériences en laboratoire. Il va de soi que le protocole mis en ouvre pour leur élaboration est des plus sévères, ne serait-ce que pour éliminer toutes suspicions de fraude.

 

 Voyance et télépathie firent l'objet d'études aux Universités de Stanford et Harvard dés 1915 : on faisait deviner des cartes tirées au sort.

Mais ce n'est qu'en 1927 à l'université de Duke que de sérieuses recherches en parapsychologie sont amorcées. Le Dr J.B Rhine et son épouse le Dr Louisa Rhine sont les premiers grands expérimentateurs scientifiques à avoir utilisé des méthodes statistiques pour étudier les perceptions Extra-sensorielles.

 

 Le but premier était de savoir si des personnes avaient la capacité de découvrir une information cachée ou d'influer sur des évènements extérieurs sans l'aide de leur faculté sensoriels classiques.

 

 Nous sommes tout juste au commencement d'une nouvelle démarche scientifique et le manque de rigueur expérimentale et la difficulté à reproduire leur résultats, rendent suspects les travaux des Rhine aux yeux des scientifiques.

 A partir des années 60, d'éminents scientifiques tels que les physiciens Russel Targ et Harold Puthoff s'intéressent avec succès aux phénomènes psychiques sur le principe de « vision à distance ». Ces derniers ont réalisé plusieurs publications reprises ultérieurement dans le cadre du programme « stargate » contrôlé par la CIA.

 

 De tels travaux furent réalisés en URSS entre 1960 et 1975. Notons celles qui furent menées sur la télépathie en 1966, sous stricte contrôle scientifique, entre Karl Nicolaïev et Kamensky : « L'expérience se déroula de la façon suivante, explique J.P Thenot. On remit à l'agent émetteur Kamensky, devant des témoins, un paquet cacheté choisi au hasard parmi d'autres paquets semblables. Après l'avoir ouvert, Kamensky l'observa attentivement et se concentra en imaginant voir l'objet avec les yeux de son ami Nicolaïev, le percipient (personne qui perçoit les pensées et les images transmises). L'objet en question était un ressort métallique formé de sept spirales. A Novossibirsk, situé à 3000 kilomètres de là, Nicolaïev décrivit le message reçu de la façon suivante : 'rond, métallique, luisant, dentelé, ressemble à une bobine.' Quelques instants plus tard, Kamensky, tenant en main un tournevis à manche en plastique noir, se concentra sur l'image de l'objet pour l'emmètre à Nicolaïev. Celui-ci nota :' Long, mince, métal, plastique, plastique noir'. Il est évident que tout hasard est complètement exclu dans une expérience de cet ordre. »

 

 Au fil des ans les techniques se sont profondément améliorées. Citons l'utilisation des générateurs aléatoires en 1969 par le physicien Helmut Schmidt à Seattle, puis celle de l'informatique dans les années 1980 pour finir par l'utilisation de la méthode Ganzfeld de privation sensorielle par Charles Honorton (Fermeture des yeux et pose d'un casque audio, avec émissions d'un bruit blanc, sur les oreilles).

 

 Malgré cela, les critiques persistent sur les conditions de réalisations de ces expériences. Comme nous le précisions ultérieurement, la plus fréquente repose sur la non possibilité de renouveler sur commande les phénomènes observés. Il en va de même pour cette accusation récurrente : les résultats positifs émergent principalement d'études initiales mal contrôlées et s'évanouissent dès lors que l'on met en place de meilleurs contrôles et des protections plus efficaces.

 

 « Les recherches menées en laboratoire sont assez impressionnantes et même convaincantes. Elles ont pourtant un grand désavantage, celui d'être basé sur des situations extrêmement artificielles. En voulant être scientifiques, beaucoup de ces expériences se sont trop éloignées de la télépathie de la vie courante. En particulier, dans la vie courante, la télépathie se produit la plupart du temps entre personnes qui se connaissent bien. » souligne Rupert Sheldrake.

  Comment expliquer alors l'intérêt porté dans ce domaine par certains services tels que la police ou les services de renseignements ?

 

 Les services de police ont bien souvent sollicité la présence de personnes douées de clairvoyance pour mener des recherches de certains disparus. Citons le cas de Gérard Croiset, un hollandais rendu célèbre pour ses dons exceptionnels de précognition dans l'expérience de la chaise vide. Ses expériences furent réputées dans le monde entier et le 6 janvier 1957, dans le laboratoire de l'Institut de Parapsychologie d'Ultrecht, en présence des professeurs Tenhaeff, Bretschneider et Schmit, physiciens de leur état, se dérouleront les faits suivants : on montre à Croiset le plan d'une vaste pièce où sont disposées trente chaises numérotées de 1 à 30. On l'avertit que, le premier février suivant, à La Haye, trente personnes inconnues de lui (tout comme le lieu) seront réunies, chacune assise sur l'une de ces chaises, et on lui demande s'il peut donner quelques précisions sur une de ces personnes.

Croiset montre aussitôt la chaise n°9 et donne un nombre de précisions étonnantes sur une femme entre deux-âges, son caractère, ses fréquentations des environs d'un cirque, un accident de ferme qu'elle fréquentait, trois jeunes hommes autour d'elle, le portrait d'un maharadjah, l'émotion à l'écoute de l'opéra de Falstaff, la médaille de son père, la visite d'une petite fille chez le dentiste récemment., etc.

Le 31 janvier, on prépara à l'Institut deux paquets de trente cartes numérotées de 1 à 30. Un de ces paquets fut soigneusement battu, puis les trente cartes furent glissées dans une enveloppe que l'on scella.

Le lendemain (.) au premier étage, dans un vaste salon, six rangées de cinq chaises étaient disposées. On procéda alors au numérotage de ces chaises à l'aide du paquet de cartes non scellé et selon le plan montré à Croiset le 6 janvier.

 

 Tenhaeff expliqua alors aux invités rassemblés au rez-de-chaussée les principes de l'expérience. On leur distribua une copie des détails donnés par Croiset, avec prière à chacun d'eux de les lire soigneusement et d'en noter tous les points semblant le désigner, lui personnellement.

Puis l'enveloppe scellée contenant la pile de trente cartes battues est tirée d'une serviette. Le sceau est rompu et les cartes distribuées (selon la pile de la première à la trentième) à chacune des personnes au hasard de leur présentation au bas de l'escalier.

 

 Résultat de l'expérience : Madame DM, invitée de la chaise n°9 s'était bien reconnue dans les onze points présentés par Croiset.

Ces tests furent répétés pendant 25 ans devant de nombreux chercheurs italiens, suisses et autrichiens.

 

 Nous parlions précédemment de services de renseignements qui finançaient même des travaux portant sur la perception extrasensorielle. La CIA elle-même finança par exemple le physicien Puthoff lors de ses travaux sur la vision à distance à l'Institut de Stanford. Nous étions en 1972 et le programme « Stargate » pouvait commencer pour ne s'achever qu'en 1994. Un autre projet nommé « Gondola Wish », au sein de l'armée américaine, avait pour but d'utiliser les capacités de trois voyants afin de localiser des cibles étrangères telles que des sous-marins soviétiques ou des installations militaires ennemies.

 

 Durant toute cette période, Pat Price fut l'objet de nombreuses expériences et les résultats à la hauteur escomptée. Il décrivit en 1974 la base soviétique de Semipalatinsk pour l'armée américaine (description confirmée par photos satellites) et à la suite d'expérimentations menées par le SRI (un institut de recherche américaine), Mario Varvoglis, Dr en psychologie expérimentale, conclut : « Sept sessions sur neuf accomplies par Price furent des succès. Ce qui donne une probabilité de une chance sur 100.000 que cela soit le fait du hasard. »

 Nous pourrions aussi citer la série d'expériences mise au point à l'université de Princeton, au laboratoire PEAR dirigé par Robert Jahn et Brenda Dunne.

 

 Il s'agissait de démontrer l'existence d'une vision précognitive à distance. La personne devait décrire une cible avant même que cette dernière ne soit choisie par l'émetteur, un générateur de nombres aléatoires.

 

 La distance entre récepteur et émetteur de même que le déplacement temporel (de plusieurs jours avant le choix de la cible), n'influençaient guère les résultats, bien évidemment très significatifs.

 

 Des enquêtes menées par Louisa Rhine ont révélé que, de toutes les facultés paranormales, la précognition était la plus courante. Dans l'ordre de fréquence les décès pressentis dominent, puis viennent ensuite les accidents pour finir par les maladies. Notre compréhension du réel est si conditionnée que seuls des événements tragiques marquant, nous permettent de percevoir les facultés naturelles dont nous sommes pourvues. Nos compétences précognitives innées sont bien présentent, latentes, confinées dans notre propre Inconscient. Et si presque sept fois sur dix ces phénomènes apparaissent durant nos rêves, cela confirme que nous avons bien banni ces facultés de notre conscient.

 

 Se présente alors à nous une nouvelle question capitale sur notre susceptibilité de transformer l'avenir, sur notre libre arbitre.

 

 L'avenir se présenterait comme un hologramme dont chaque détail serait déjà fixé et l'histoire préalablement écrite ?

 

 La vision du physicien Bohm est légèrement différente : « Quand une vision prémonitoire amène des gens à ne pas prendre le bateau ou l'avion qui va effectivement faire naufrage ou s'écraser, ce qu'ils ont vu n'était pas l'avenir réel mais quelque chose qui, implié dans le présent, était en passe de s'explier pour former l'avenir en question. En fait, le futur entrevu par eux différait du futur réel en ce qu'ils le modifiaient. J' estime donc préférable de voir dans ces phénomènes, s'ils ont une existence, des projections de l'avenir dans l'ordre implié du présent. Comme dit le poète, l'ombre de ce qui est sur le point de se produire s'étend déjà sur le présent, une ombre portée jusque dans les profondeurs de l'ordre implié. »

 

 Une autre vision est celle du Dr David Loye, psychiatre et ancien membre des écoles de médecine de Princeton, qui voit dans le réel un gigantesque hologramme dans lequel passé, présent et futur sont inscrits une fois pour toute. « On peut également voir dans ces entités holographiques des mondes parallèles » nous dit Loye, un foisonnement d'entités holographiques similaires dans l'implié.

 

 Les deux visions semblent se rejoindre sur le même point : l'avenir est un hologramme pouvant être modifié. Pour Michael Talbot, « bon nombre d'observations suggèrent que la conscience joue un rôle majeur dans la création de l' « ici et maintenant ». Comme lui, nous pouvons effectivement nous poser la question suivante : « mais si l'esprit peut s'aventurer par-delà les frontières du présent et arpenter à l'occasion le brumeux paysage du futur, faut-il penser que nous puissions avoir part à la création des événements qui le jalonnent ? En d'autres termes modelons-nous littéralement notre propre destin ? »

 

 Plus fascinant encore est la capacité de certains voyants à décrire le passé à partir de simples objets ou de fragments d'os. Stefan Ossowiecki, polonais né en Russie, est l'un des plus célèbres voyants des années 30. Il fut remarqué par l'éminent ethnologue de l'université de Varsovie, Stanislas Poniatowski.

 

 Ce dernier pouvait lui soumettre différents échantillons, du silex à de simples outils de pierre, provenant de fouilles et Ossowiecki les datait tous avec exactitude en décrivant la civilisation dont ils provenaient et en donnant l'emplacement de leur découverte.

 

 Le déroulement du travail fourni par Ossowiecki mérite d'être mentionné. « Il prenait l'objet en main et se concentrait jusqu'à sentir s'obscurcir la pièce et même de son propre corps, jusqu'à ne presque plus avoir conscience de leur existence. Le transfert s'opérait, et il se retrouvait à l'intérieur d'une représentation tridimensionnelle et animée du passé. Il avait la faculté de se mouvoir dans ce film et d'en observer certains détails de plus prés, son regard se déplaçant alors comme pour suivre les mouvements d'objets réellement présents sous ses yeux. Il voyait le cadre naturel où vivaient ces gens, ainsi que leurs demeures ».

 La rétrocognition, a été bien souvent l'objet d'études qui confortèrent la réalité du phénomène. Michael Talbot nous cite dans son ouvrage le cas de George McMullen qui avait la faculté de « psychométrer » des objets et de s'en servir comme support de voyance pour faire resurgir des scènes du passé. Il travailla aux côtés du professeur d'anthropologie Norman Emerson de l'université de Toronto. Ce dernier le vit une fois arpenter un carré de terrain nu qui était selon lui l'emplacement d'une maison commune iroquoise. Emerson délimita l'endroit et, six mois plus tard, y exhuma les vestiges de l'ancien édifice.

 

 L'image d'un passé toujours accessible au présent est celle d'un parfait monde de science fiction. Sauf si notre vision autorise le modèle holographique. Comme pour la lecture de l'avenir dans la précognition, Bohm nous dit : « le passé reste actif dans le présent comme une sorte d'ordre implié. »

 

 Bohm nous parle d'un flux du temps émanant d'une série constante de développements et de réenveloppements. Le présent, en se réenveloppant dans le passé retourne dans la réserve cosmique de l'implié, tout comme la conscience, qui trouve sa source dans l'implié. Esprit humain et enregistrement holographique du passé coexistant déjà dans le même domaine, une simple modification de perspective suffirait donc pour s'octroyer des informations sur le passé. McMullen et Ossowiecki ont seulement une légère avance sur les « non-initiés » : celle de pouvoir déplacer cette perspective.

 

 « L'hologramme nous dote également d'une métaphore pour appréhender la manière dont le passé est stocké dans l'implié. » nous dit M. Talbot. « Si chaque phase d'une action quelconque, mettons une femme en train de faire une bulle de savon, est enregistrée sous forme d'une séquence d'images dans un hologramme multivues, chaque image devient un plan d'un film. S'il s'agit d'un hologramme en lumière blanche (dont le support est une émulsion holographique n'exigeant pas de laser pour restituer son image) l'observateur qui se déplace devant la plaque, modifiant ainsi l'angle sous lequel il la regarde, aura l'impression de voir l'image animée en trois dimensions d'une femme occupée à souffler une bulle de savon. En d'autres termes, d'images fixes qui se déplient puis se replient naîtra une sensation de continuité, partant de l'illusion de mouvement. Qui n'est pas coutumier des hologrammes pourrait voir dans les divers stades de la formation de cette bulle des événements transitoires qui, une fois perçus, cessent d'être présents, mais tel n'est pas le cas. L'intégralité de l'événement reste enregistrée dans l'hologramme et l'illusion de son déploiement dans la durée résulte simplement du changement de perspective de l'observateur. Il en irait de même du passé, suggère la théorie holographique. Enregistré dans l'hologramme cosmique, il ne saurait sombrer dans l'oubli. »

 

 Lors d'un entretien avec Talbot, la médium Béatrice Rich nous dit, en parlant de la description faite par Ossowiecki sur l'étrange sensation de réalité lors de ses visions : « C'est comme si la scène prenait le dessus. Ça s'impose. Et dès que ça a commencé de se déplier, on en fait partie. C'est comme si j'étais en deux endroits en même temps. J'ai beau savoir que je suis assise entre quatre murs, je ne m'en déplace pas moins dans cet autre décor. »

 Nous noterons cette constante de tridimensionnalité dans les témoignages, dans la description des scènes de même que la non-localité de ces visions : l'enregistrement du passé ne s'est pas réalisé en un lieu précis mais, tout comme l'information dans un hologramme, est présent partout.

 

 D'ailleurs l'utilisation d'objets référant n'est pas une nécessité. La plupart des voyants captent l'information sans support quelconque.

L'image stéréotypée de la voyante, mains crispées sur sa boule de cristal, n'est pas vraiment faite pour aider la démarche bienveillante des chercheurs dans ce domaine. Et nous savons bien qu'aucune activité de l'homme, en rapport avec le profit, n'y échappe : le charlatanisme gangrène le milieu.

 

 Bien souvent, la voyance commerciale se justifie d'une croyance religieuse, agrémentée de références occultes et d'autres concepts plus que personnalisés. Mais la notoriété n'est certes pas, dans ce milieu là, gage de compétence. A titre d'exemple les arnaques bien connues de quelques astrologues super-voyant-charlatans qui déposèrent une multitudes de « prédictions » (une par dépôt et chacune soigneusement répertoriée), chez quelques notaires ou huissiers, et s'arrangeant par la suite, sous grands renforts médiatiques, à en sortir de temps en temps quelques unes pouvant correspondre à un événement de l'actualité.

Pour nous et en rapport à notre démarche, seules les expériences scientifiques et les résultats obtenus déterminent la crédibilité ou non de la personne.

 

 Quel profil pourrions-nous alors dessiner concernant ces personnes douées de pouvoir « paranormaux » ?

 

 Il est intéressant de noter, comme l'avait découvert Kenneth Ring chez de nombreux médiums, le rapport fréquent du fait de maltraitance ou d'insécurité vécus dans leur passé avec leur capacité extrasensorielle. Comme le rappelle Daniel Maurer « l'hypothèse que jeunes enfants, ces personnes ont détenu un potentiel inné à la perception extrasensorielle. Ce potentiel pourrait provenir de la fonctionnalité réduite de certaines aires corticales dont la maturation se poursuit longtemps après la naissance. N'étant pas pleinement opérationnelles, elles laisseraient le champs libre aux formations archaïques, plus sensitives, en charge du registre émotionnel. En relation avec les précédents propos sur les vécus de maltraitance, l'utilisation précoce d'un fonctionnement cérébral plus intuitif, recourant préférentiellement à ces formations archaïques, facilitera la pérennisation des facultés de PES. »

 

 Comme s'ils avaient toujours une porte leur permettant d'accéder à différents niveaux de réalité dans un état modifié de conscience et totalement libéré de la ligne du temps.

 

 Ce qu'il est intéressant de retenir dans ces propos recueillis est cette capacité de voir « les aspects subtils et purement vibratoire du réel ». Sans référence au temps, le passé ne serait qu'une quantité d'informations supplémentaire encodée dans le domaine des fréquences. Alors seuls quelques uns d'entre nous réussiraient à les convertir en images de type holographique. « Peut-être qu'au stade holographique (dans le domaine fréquentiel) il n'existe pas de différence notable entre aujourd'hui et quatre millénaires en arrière ! » nous dit Pribram.

Bien d'autre phénomènes de perception extrasensorielle peuvent être cités dans ce paragraphe et nous le feront ultérieurement. Comme le dit si bien Jocelyn Morisson : « Qu'on le veuille ou non, les mots 'paranormal', 'psychologie', 'perception extrasensorielle', 'psi', tomberont un jour en désuétude, comme avant eux 'métapsychique', 'somnambulisme magnétique','médiumnité'. Dans le champ de la recherche scientifique, ces appellations n'ont déjà plus lieu d'être et il faut s'attendre à des évolutions importantes dans la compréhension de ces phénomènes, qui ne font que nous éveiller un peu plus à notre véritable nature. Mais pour qui choisit de sonder cette nature en lui-même, ils ne sont guère que des épiphénomènes. Ils ne constituent pas une fin en soi mais simplement quelques moyens dont nous disposons pour répondre à l'injonction de Socrate: « connais-toi toi-même.et tu connaîtras l'univers et ses dieux » »

 

 

 

 A suivre !

 *D. Maurer, L'Autre Réalité, Oxus, 2007.

*K. Ring, Sur la Frontière de la Vie, Ed. R. Laffont, 1982.
*J. Morisson, La Voyante et les Scientifiques, Ed. les 3 Orangers, 2004.
*K. Wilber, Le Paradigme Holographique, Ed. Eveil, 1984.
* J. P. Thenot, Les sorciers Face à la Science, Ed. du Rocher, 2004.
*Y. Lignon, Quand la Science Rencontre L'Etrange, Ed Belfond, 1994.
*M. Talbot, L'Univers Est un Hologramme, Ed. Pocket, 1995.
*D. Bohm, la Plénitude de l'Univers, Ed. du Rocher, 1987.
*J. Van Praagh, Dialogues avec l'au-delà, Ed. du Roseau, 1999.

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