HOLOGRAMME

« Les miracles ne violent pas les lois de la nature mais le peu que nous en savons » Saint Augustin.

   Il existe, en physique, un phénomène remarquable de part son côté, à la fois esthétique mais aussi irrationnel : l’hologramme.

 

 Tout le monde a déjà vu une image holographique où, à l’agréable sensation visuelle d’observer un objet réel en trois dimensions, s’ajoute celle de constater qu’en passant la main au travers il n’y a rien. On obtient cette image en relief, en utilisant les interférences produites par la superposition de deux faisceaux laser, l’un provenant directement de l’appareil producteur, l’autre réfléchi par l’objet à photographier. Outre l’illusion de relief, une autre caractéristique encore plus étonnante apparaît. Si l’on découpe un morceau du négatif holographique, on obtiendra, par la projection de ce dernier, une image complète de l’objet initial.

 

 Le principe en est le suivant : un des faisceaux laser est réfléchi par l’objet à reproduire. La lumière émanant de toute la surface de l’objet interfère avec un autre faisceau et se répartit sur toutes les parties de la plaque. En un mot, n’importe quelle partie de la plaque peut à elle seule refournir l’image originale en relief, car elle possède l’information toute entière, de toutes les surfaces de l’objet.

 

 Si plusieurs parties de la plaque holographique peuvent être vues en même temps, plusieurs observateurs placés à des endroits différents auront simultanément la même information.

 

 D’autre part, comme le précise Ervin Laszlo :« la mémoire holographique est extrêmement dense. Une petite portion de support holographique peut conserver une très grande quantité de schémas d’ interférences ondulatoires. Selon certaines estimations, le contenu entier de la bibliothèque du congrès à Washington pourrait être stocké dans un support holographique de la taille d’un morceau de sucre. Les propriétés de la conservation holographique signifient que si un champ universel était un support holographique, ce champ enregistrerait tous les événements qui se sont produits dans l’univers. Et s’il était indestructible, toute information enregistrée par ce champ jusqu’à un moment donné serait susceptible d’être retrouvée partout et à tout moment. La quantité d’informations enregistrées dans le champ augmenterait au fil du temps - le champ holographique et l’univers spatio-temporel évolueraient en même temps ».

 

 Et si la nature elle-même était de nature holographique ?

 

 Et si un simple morceau de notre réalité reflétait la totalité de l’univers ?

 

 Et si l’image de notre galaxie avait son équivalence dans la structure microscopique de notre propre organisme ?

 

 Et inversement…

 Pour David Bohm « l’hologramme présente une analogie frappante avec l’ordre global et indivisible de l’univers. Ce phénomène est une version instantanée de ce qui se produit à une échelle infiniment plus vaste dans chaque région de l’espace à travers tout l’univers, de l’atome aux étoiles, des étoiles aux galaxies».

 

 Toute région de l’ univers, de l’infiniment petit à l’infiniment grand, contient, comme chaque partie de l’hologramme, la configuration de l’ensemble (A l’image de la création holographique, dans l’espace, les interférences ont lieu entre les configurations d’énergie et celles ondulatoires de la matière).

 

 Pour David Bohm, toute particule élémentaire est soumise aux lois d’un autre ordre de l’espace-temps : l’ordre impliqué ou implié bien différent de l’ordre expliqué ou déplié de notre domaine de la réalité ordinaire, ce monde matériel que nous percevons à travers nos sens et avec l’aide d’instruments variés qui étendent la portée de nos organes sensoriels. N’importe quel événement, objet ou entité, observable et descriptible, quel qu’il soit, est abstrait, d’un flux uni, indéfinissable et inconnu, le holomouvement :

 

 « La physique moderne établit que les vrais courants, par exemple ceux de l’eau, sont composés de « particules élémentaires » comme les électrons, protons, neutrons, etc. Longtemps on a pensé que ces derniers étaient la « substance ultime » de tout ce qui est réel et que tous les mouvements de flux (comme ceux de courant) doivent se réduire à des formes nées des mouvements à travers l’espace de séries de particules interagissantes. Toutefois on a trouvé que même les « particules élémentaires » peuvent être créées, annihilées et transformées ; ceci indique non seulement qu’elles sont peut-être des substances ultimes, mais aussi qu’elles sont des formes relativement constantes, abstraites d’un niveau plus profond de mouvement. On peut supposer que ce niveau plus profond de mouvement peut-être analysable en d’encore plus fines particules qui peut-être se révéleront être la « substance ultime » de l’ensemble de la réalité. Toutefois, la notion que tout est flux, que nous sommes en train d’examiner ici, dément une telle supposition. Elle implique plutôt que tout événement, objet, entité, etc. descriptible est une abstraction à partir d’une totalité inconnue et indéfinissable de mouvements fluides. »

 La réalité serait donc une illusion, un simple phénomène lumineux où chaque représentation est le reflet du reste. Et c’est bien cette représentation holographique qui rend compte des rapports existant entre la réalité du monde physique et le monde de la conscience.

 A la fin des années 70, le neurochirurgien Karl Pribram élabore une théorie holographique du fonctionnement du cerveau et un modèle holographique de l’univers.

 

 Voici comment Pribram présente son modèle : « Différentes cellules du cerveau réagissent à des fréquences différentes et le cerveau fonctionne comme un analyseur de fréquences décomposant des schèmes de fréquences complexes en leurs éléments, fréquences qui sont ensuite converties en « objets » de la réalité physique par un problème analogue à l’éclairage d’un schème d’interférences par un rayon laser. »

Il s’agirait donc d’une construction mathématique de la réalité par notre cerveau, suite aux interprétations de différentes fréquences provenant d’une autre dimension.

 

 S’appuyant sur les exemples de personnes ayant subi des destructions irréversibles au niveau de diverses aires cérébrales et ayant malgré tout récupéré les fonctions qui étaient initialement dévolues à ces zones précises, Pribram affirme que les mécanismes cérébraux (pensée, mémoire,…) procéderaient davantage d’un fonctionnement global du cerveau que de celui de multiples aires spécialisées travaillant de façon plus ou moins indépendante. Pour lui, chaque processus psychique dépend d’une stimulation globale par l’intermédiaire de mécanismes bioélectriques basés sur le principe holographique. Notre cerveau travaillerait à la façon d’un analyseur de fréquences, d’un analyseur d’informations issues de champs de fréquence situés à des niveaux de réalité supérieurs à celui de notre espace-temps. Ce modèle de la conscience holographique de Pribram fait écho à celui de la conscience impliée de Bohm.

 

 Le concept même d’hologramme donne un sens au vaste éventail de phénomènes si difficiles à cerner et restant exclus du champs de la science. C’est le cas de phénomènes comme la précognition, la télépathie, la psychokinésie et cette fabuleuse aptitude de certains mystiques à ne faire qu’un avec l’univers. Certes, bien des scientifiques restent sceptiques mais le modèle holographique a ses adeptes qui disposent maintenant d’une clé pour permettre d’interpréter certains phénomènes déclarés inexplicables.

*K. Wilber, Le Paradigme Holographique, Ed. Eveil, 1984.

*M. Talbot, L’Univers Est un Hologramme, Ed. Pocket, 1995.

*D. Bohm et D.F. Peat, la Conscience et l’Univers, Ed. du Rocher, 1990.

*D. Bohm, la Plénitude de l’Univers, Ed. du Rocher, 1887.

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