Dans le filet de la Maya...

Le Lapin Blanc

 « D'après mon expérience, une conclusion ferme émerge péremptoirement. Nous-mêmes et nos vies ressemblent aux îles dans la mer ou aux arbres dans la forêt. L'érable et le pin chuchotent entre eux par leurs feuilles, mais ils enchevêtrent leurs racines sous terre et les îles se rejoignent par le fond des mers.

 Et il y a aussi un océan de conscience cosmique, sur le fond duquel notre individualité érige des barrières accidentelles et dans la profondeur duquel nos multiples esprits plongent, comme si c'était une mer-mère, un réservoir. » William James.


 CHERCHER : quel mot sublime, signe de vie !

 

 On doit forcement l'associer à «vouloir comprendre».

 

 Essayer de comprendre... pourquoi ?

 

 Tout en nous cherche et cela depuis...

 Tenez, remontons avant la naissance...

 

 Vers la fin du deuxième mois, la bouche d'un embryon s'ouvre lentement, constituant un espace de succion : l'embryon "tête".

 

 Les lèvres s'enroulent et la muqueuse s'épaissit, il y a formation de la mâchoire : l'embryon cherche à mordre.

 

 Le développement de la langue alors intervient : l'embryon cherche a communiquer en préparant la parole ultérieure.

 Il est tout aussi inexact de penser que le premier remplissage des poumons par l'Être se fait au moment de la naissance : ces mouvements respiratoires sont en vérité pré-régulés, dans toute leur complexité, chez l'embryon, par des centres réflexes spécifiques.

 

 Dès qu'il y a organe, il y a fonction. La fonction créerait-elle l'organe ?

 

 Dès le début du deuxième mois, les minuscules jambes et bras s'activent : Il y a saisie et marche. Les instincts innés seraient donc des réactions développées au niveau embryonnaire. D'autre part, toutes les fonctions formalisées du jeune embryon sont là dès le départ : l'embryon est un être humain. C'est le toucher qui s'éveille le premier puis vient l'odorat, le goût, l'ouïe et même la vue.

 L'embryon se touche la tête, s'étire, suce son pouce, déglutit, a le hoquet, découvre son corps, baille, sursaute, bouge ses membres et même joue avec ses pieds et son cordon ombilical. S'il reçoit de plein fouet la vive lumière d'un projecteur, il cligne des paupières et protège ses yeux en mettant sa main en visière.

 

Notre fonction première est bien de chercher...

 

 D'ailleurs, nous pouvons remonter encore plus loin : le spermatozoïde cherche l'ovule et le "champion" de la fécondation est celui qui trouve ! Dès la naissance, nous cherchons le sein maternel (ou une tétine premier âge silicone à débit variable pour ceux qui manquent de chance !). On cherche tout le temps...

 

 On cherche une place de parking, son trousseau de clés, à se faire oublier et le plus souvent beaucoup... d'Amour ; le but premier est de chercher et surtout de ne jamais s'arrêter. On peut noter que chercher n'implique pas forcement de trouver. On trouve parfois, mais pas ce qu'on cherchait. Et puis il y a ce qu'on ne trouve jamais, comme le temps, et ce qu'on trouve tout le temps, comme les emmerdes...

Vouloir comprendre...

  Il faut dire que nos modes de perception sont très limités. Nous voyons dans la lumière visible alors que la plupart des choses a observer se situe ailleurs. Chaque être vivant possède sa propre vision du monde : les espèces diurnes ont développé une aptitude très performante dans la perception des formes et les insectes dans celle des mouvements. De nombreuses espèces animales voient dans l'infrarouge ou dans l'ultraviolet, certaines ne distinguent pas les couleurs. Or pour un esprit cartésien comme l'homme, une vie sans vue n'est que survie. Méthodique et rationnelle, la réalité ne peut s'expliquer que par la description sensitive. Au repos, on estime que 80 a 90 % de notre activité neuronale est consacrée au traitement de la perception visuelle. Quel gâchis, vous ne trouvez pas ?

 

 Depuis SOCRATE, les illusions d'optique fascinent plus que les autres. Cette erreur de perception (formes, dimensions, couleurs des objets,...) se manifeste chez tous les individus par une surestimation ou une sous-estimation systématique de longueur, de surface, de direction ou d'incurvation. Nous avons l'illusion que la lune est immense a l'horizon et petite au zénith, car nous la comparons a d'autres éléments du champ visuel (clocher, arbre,...). Nous avons l ' illusion de voir des personnages en trois dimensions sur notre écran de télévision, alors qu'il ne s'agit que d'une surface plane de pixels.

 Tous les mammifères, oiseaux et mêmes insectes sont sensibles aux illusions optiques.

 Les neurobiologistes nous expliquent que chez l'homme, certaines illusions découlent de la spécialisation des neurones et de leur mode de fonctionnement. C'est donc bien dans ces réseaux neuronaux responsables de la vision que s'activent, s'inhibent, ou s'associent chaque neurone pour traiter une image, une information.

 

 Mais alors, si une information traitée est qualifiée d'illusion, qui nous dit que la réalité elle-même observée n'en est pas une ?

 

 Où se trouve la frontière entre illusion et réalité ?

 Prenons l'exemple de la chute d'eau : à l'observation de l'image principale les neurones ascendants sont inhibés par les neurones descendants. Si nous fermons les yeux, l'image de la chute va remonter au bout d'un instant : les neurones inhibés ont ainsi repris le dessus. Alors qui nous dit que telle ou telle représentation est la réalité ?
Pourquoi y aurai-il effectivement un mouvement descendant ?

 

 Mais nous l'avons pourtant tous appris : l'eau des rivières s'écoule jusqu'à la mer.

 

 A cette affirmation nous pouvons ajouter que si la réalité ne dépend que d'une interprétation suggestive de quelques neurones, nous pouvons douter de la 'bonne attribution' ou du bon choix fait par notre cerveau.

 

 Pour lui, tout est une histoire de temps, ce temps soit disant réel qui s'écoulerait toujours dans le même sens et au même rythme. Retirez le et notre perception en est entièrement modifiée. Et si par tous les hasards, il n'existait pas ?

 

 Notre sensibilité auditive est, elle aussi, superficielle. Le son est une vibration engendrée par une onde acoustique. L'oreille humaine possède un seuil d'audition très limité. Au-delà, c'est le domaine des ultrasons que les dauphins ou les chauve souris perçoivent. En deçà, nous avons les infrasons de fréquence basse utilisés par certains animaux pour communiquer (éléphants, baleines). Notons que la puissance véhiculée par ces derniers est énorme. Elle aurait provoqué le déracinement de prés de 50000 arbres, lors de la chute de la météorite de Toungousie en Sibérie, en 1908 !

 

 Mais rappelons la définition d'une onde : modification de l'état physique d'un milieu matériel ou immatériel, qui se propage à la suite d'une action locale avec une vitesse finie, déterminée par les caractéristiques des milieux traversés. On distingue les ondes électromagnétiques (lumière, radio, ...) et les ondes mécaniques qui elles se propagent par vibration de la matière.

 

 Un phénomène vibratoire. Les astrophysiciens le répètent assez : dans notre univers, tout est vibration.

 

 C'est donc bien par le biais d'une meilleure connaissance du mécanisme de ces ondes, que nous arriverons à élargir notre potentiel sensitif.

 

CHERCHER, toujours CHERCHER...

 Mais dès la naissance, notre mémoire est manipulée par les conditions extérieures. On nous inculque, suivant notre lieu d'existence, une culture qui nous conditionne, qui remodèle cette mémoire.

 

 Nous subissons cette évolution dans le paraître où l'égocentrisme est le maître mot : l'individualisation exacerbée au détriment de la spiritualité.

L'amélioration des conditions de vie semble aussi être un facteur prédisposant à un degré d'évolution supérieur. Tout est fait pour créer un monde de plus en plus aseptisé où la part d'imprévu est gérée dans les détails. Le monde ne doit plus présenter d'imperfection et l' inquiétant naturel laisser place au rassurant virtuel. Tout doit s'uniformiser et être formaté pour le plus grand bonheur des industriels.

 L'homme est de plus en plus assisté par la machine et finit par lui confier les rôles les plus importants dans le domaine de la recherche. Toute activité sera simplifiée et basée forcement sur une conception mathématique de la nature. Nous nous perdons dans des considérations rationalistes, au profit d'une société mécanisée et sans vie.

Mais alors. Pourquoi ?

 

 Pourquoi nous dit-on que l'univers est infini et en expansion ?

 

 « Pourquoi y-a-t-il quelque chose plutôt que rien ? »

 

 Pourquoi l'infiniment Petit est le reflet de l'infiniment grand : Le Vide ?

 

 Pourquoi France Gal aime les sucettes à l'anis ?

 

 Tout, je voulais tout savoir !

 

  Enfant, je rêvais d'être un personnage imaginaire sortant tout droit d'un ouvrage de Jules Verne, tel Robur le Conquérant sur son «bateau volant», en écoutant les premiers 45 tours de «Space Art», Jean-Michel Jarre, Mike Olfield et Vangelis.

 

 

  Je refaisais le Monde avec des maquettes en pâte à modeler des célèbres vaisseaux spatiaux COSMOS 1999. Il y avait quelquefois des films de science-fiction qui passaient à la télé...

 

 C'était «le jour où la terre s'arrêta» de Robert Wise, « Planète interdite » de Fred McLead Wilcox avec Robby le Robot, « L'homme qui rétrécit » de Jack Arnold et par-dessus tout « La machine à explorer le temps » de George Pal avec ses fameux méchants, les MORLOCKS.

 

 Aller plus loin pour en savoir un peu plus, toujours plus. Mais dans quel intérêt ?

 

 Peut-être le même que celui de l' alpiniste, dans le roman intitulé « La tour blanche », que l'on interrogeait pour savoir ce qui le poussait à escalader un pic que personne avant lui n'avait atteint et qui avait répondu : « Parce qu'il est là ».

 

 Il y avait pourtant à ce moment là, déjà, un troublant appel. Un film particulier, prenant aujourd'hui tout son sens. Ce devait être un jeudi (jour de repos à l'époque) à la garderie de mon école St Bernard dans le XVIIIème parisien. On nous avait emmenés au cinéma voir... «Le ballon rouge» d'Albert Lamorisse.

 

 C'était l'histoire d'une déambulation, celle d'un écolier et d'un ballon rouge flottant dans les airs. L'enfant était suivi par ce dernier. Il ne pouvait l'attraper. Le film se termine mal : le ballon recevant un projectile finit par mourir et éclate en tombant au sol. Dans un élan général, tous les ballons parisiens se retrouvent sur le lieu de la dépouille pour emmener ensuite l'enfant très haut dans le ciel (Ce film obtint la Palme d'or au festival de cannes en 1956. Il reçut également, cette même année, la médaille d'or du cinéma français).

 

 Une étrange atmosphère liait les deux acteurs : c'était le symbole de l'humanité et de la poésie. L'Être Humain rationnel et sa conscience, son esprit juste au dessus de sa tête.

 

 Cet esprit qui meurt, ou plutôt qui nous quitte bêtement, parce que l'homme n'a pas su l'apprécier. Secouru par tous les autres, il est ramené à son point de départ symbolique : le Ciel.

 

 « Poésie lyrique », mais tellement réelle.

 

 Ah oui ! J'oubliai de vous dire : nous avons tous un ballon rouge...

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